Certains d'entre vous le savent peut-être déjà, mais je pense que cela mérite d'être signalé ici (en attendant de trouver place sur le site lui-même): le texte du mystérieux oracle qui sert de fil conducteur à la saison2 est directement tiré d'un poème d'Antonio Machado (poète espagnol du début du XXe siècle).
Ce poème ce trouve dans le recueil Champs de Castille, dans un sous-ensemble intitulé «Proverbes et chansons». Je vous copie le poème complet dans une traduction française des éditions Gallimard (références données plus bas).
XXIX
Voyageur, le chemin sont les traces de tes pas c'est tout; voyageur il n'y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant. Le chemin se fait en marchant et quand on tourne les yeux en arrière on voit le sentier que jamais on ne doit à nouveau fouler. Voyageur, il n'est pas de chemin, rien que sillages sur la mer.
Un peu plus loin dans «Proverbes et chansons», on trouve un quatrain qui prolonge le thème.
XLIV
Tout passe et tout demeure, mais notre affaire est de passer, de passer en traçant des chemins, des chemins sur la mer.
Antonio Machado, Champs de Castille (1907-1917)
CXXXVI. Proverbes et chansons
traduction de Sylvie Léger et Bernard Sesé
© Éditions Gallimard, 1973.
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