Les Mondes Engloutis

Il est exact que la BD a paru dans Pif, publié par les éditions Vaillant, proches du PCF (Parti communiste français). (Attention, toutefois, en français le mot gauchiste désigne surtout l'activisme d'extrême-gauche et ne s'appplique pas vraiment au PCF.)

Mais n'oublions pas que Pif était très lu au début des années quatre-vingt, et que c'était une publication jeunesse assez classique, plus qu'un organe de propagande.

Au risque d'apporte de l'eau à ce moulin, je précise en passant que Christian Grenier a été membre du PCF à la fin des années soixante.

Encore une fois, je ne crois pas qu'on puisse trouver beaucoup de traces de l'idéologie communiste dans Les Mondes engloutis. En revanche, il est intéressant de souligner que l'œuvre suivante de Nina Wolmark est une adaptation de Rahan, BD des éditions Vaillant… qui n'est pas forcément facile à décoder dans ses implications politiques mais qui me semble extrêmement chargée sur le plan du message.


Il ne faut quand même pas oublier que l'enjeu de la série, c'est la guérison du Shagma. Dans chaque épisode, l'histoire qui se présente est une épreuve destinée à retarder nos héros dans leur quête. Si Spartakus décidait de libérer tous les esclaves à la suite de Tada, par exemple, la série ne pourrait pas vraiment continuer… La série est une suite de rencontres symboliques, il ne faut donc pas opposer le destin individuel de Tada à celui de ses semblables.

(Je n'ai pas (encore?) pu traduire la citation sur la page précédente en français, mais j'ai la traduit en anglais.)



Pardon, je n’ai pas su. J’ai voulu justement éviter un mot si fort que communiste.

Peut-être j’interprète la série trop littéralement. Je crois que Spartakus pourrait quand même faire un promet pour l’avenir (comme a la fin de « Les enfants et les souris »), ou dire quelques mots quand ils font des plans a la fin de la première saison.

En générale, je crois que la série est plutôt fragmente ; quelques problèmes des strates sont trop sérieuses pour que sept voyageurs les dénouent (ou pas) dans un temps court, et alors n’en parlent plus. Est-ce que dans une série pour les si petits enfants, chaque épisode individuel doit finir bien ? Alors moi, j’aime particulièrement les épisodes qui concernent les protagonistes, comme « Le nemkor d’Arkana », et je suis heureuse que les voyageurs ont des relations personnelles avec des habitants des strates : Spartakus avec Chanteplume, Bob avec Myra, Rébecca avec Leb…

Quant a l’individualisme, j’ai vu que les organisations violentes, comme les partenaires et les Mogokhs, ont des apparences impersonnelles. Les hommes de fer ressemblent a les vraies nazis dans tous les details visuelles sauf un : ils ont les casques qui cachent leur visages. Mais Leb laisse une impression personnelle sur Rébecca.

Et je ne sais pas si Nina Wolmark a pensé a ca, mais le nom de Rébecca me rappelle le mot rebelle. Et, par exemple, devant l’inquisition, Spartakus et Rébecca nient leur autorité tout court, pendant qu’Arkana et Bob essayent de s’expliquer.